
Pauline, chez TeamInside Lille depuis 2020
C’est fou.
C’est fou ce regard dans le miroir que l’on se jette. Balayer nos réussites d’un revers de main. Vivre dans la peur constante de ne jamais faire “assez bien”.
Il y a quelques années, je prends de plein fouet ce que l’on nomme communément un blur-out (effet de “blurring”).
Ne plus tracer de limites (vitales) entre le bureau et mon “chez-moi” parisien. Me lever avec une boule au ventre, 40 minutes à pied aller-retour. Enchaîner les insomnies. Perdre l’appétit, l’envie de rire et blaguer avec mes collègues. Me demander si j’en fais des caisses, si mon côté “fleur de peau” hypersensible prend le dessus.
Et puis tomber dans les pommes en plein open-space. Voir le médecin dépêché d’urgence fulminer, pointer du doigt mes anciens managers, leur assénant un “Je vous interdis de faire revenir la demoiselle sur site avant au moins 10 jours. Et je le lui interdis également”.
Je n’ai pas traîné pour annoncer mon départ. Les démissions au sein de l’agence se sont enchaînées dans la foulée.
Où est-ce que je veux en venir, me demanderez-vous ? Je veux donner un grand coup de pied dans la fourmilière.
Débat archaïque qui n’avance pas. Débat qui a pour thème le bien-être au travail, et qui déteint, de toute évidence sur l’épanouissement personnel.
J’ai fouillé, j’ai persévéré. Un nom, quelques messages: Marie Frémiot, actuellement formatrice-conférencière (management, communication non violente & gestion des émotions).
Marie, je l’ai connue lors d’un cours de danse, il y a pratiquement 10 ans. On s’est contactées, pour parler d’un métier qu’elle a pratiqué: celui de Chief Happiness Officer.

Capture d’écran YouTube
LE BONHEUR AU TRAVAIL ? – MARIE FRÉMIOT I CONGRES DCF 2018
Comme elle l’évoque à juste titre, “le mode de fonctionnement humain ne se tourne pas naturellement vers la bienveillance et la transparence”.
Nous serions donc peu enclins à changer nos “bonnes vieilles” habitudes.
Pourtant, le bien-être et l’efficacité au travail (facteur clé de performance) vont de pair: Marie, comme beaucoup d’autres, l’a compris. Et les informations qu’elle m’a communiquées m’ont donné du grain à moudre.
Le bien-être n’est pas un sac fourre-tout dans lequel on peut se permettre de balancer n’importe quoi.
Le bien-être concerne également – mais surtout – la santé psychologique des salariés. Un sujet encore trop tabou et tristement célèbre.
L’enjeu (tel un Saint-Graal jamais débusqué) ? Parvenir à valoriser un individu, comme vous et moi. Qu’il se sente acteur de ses missions, de son domaine de compétences, de ce monde professionnel dans lequel il gravite 35 heures / semaine, a minima.
Alors, faisons preuve, en toute humilité, de bon sens. Car c’est de sens, dont il s’agit. Du sens à réintroduire au cœur de nos feuilles de route métro-BOULOT-dodo, aujourd’hui.